"Ce qui m'importe, c'est vraiment cette culture tech qui est forte à HETIC", interview d'Arthur Eichelberger
Après sa sortie de l'école HETIC, Arthur Eichelberger a rejoint Lydia en tant que Développeur Backend. Bien qu'ayant un profil très technique, Arthur a choisi le Mastère Marketing Digital et UX Design afin d'avoir une vision globale sur les projets et produits où il est amené à travailler.
Publié le 14/01/2021Peux-tu te présenter ?
Arthur Eichelberger : Je m'appelle Arthur Eichelberger, j'ai 23 ans et je termine ma deuxième année de Mastère UX et Marketing au sein de HETIC. C'est un Mastère en deux ans qui permet de voir plein de choses autour de ces deux problématiques que sont le Marketing digital et l'UX design. Ça intègre de nombreux projets, qui forge l'ADN de HETIC et ce qui permet de progresser sur ces questions.
Avant d'intégrer HETIC, tu as été développeur. Qu'est-ce qui t'as amené à intégrer une formation spécialisée orientée vers l'UX et le marketing ?
Arthur Eichelberger : Effectivement, j'ai été développeur pendant un an et demi au sein d'une agence web à Amiens qui s'appelle l'agence ewill. En fait, ce qui m'intéressait dans le Marketing et l'UX, c'était le fait d'avoir une vision plus globale d'un projet et d'un produit. C'est en ce sens que j'ai choisi de rejoindre HETIC. Ça m'a beaucoup appris sur cette vision produit et ça m'a permis d'acquérir une forte culture tech qui est, encore une fois, l'ADN de HETIC. C'est un peu ce qui m'a orienté vers ce Mastère.
Beaucoup d'étudiants qui entrent dans ce Mastère viennent de la PMD [Prépa Mastère Digitale]. Comment se passe l'entraide au sein de ta promo ?
Arthur Eichelberger : Les personnes qui venaient de PMD avaient déjà effectué un an d'études au sein d'HETIC et étaient un peu plus acclimatés à ce qu'est HETIC et quelles sont ses spécificités. Ils étaient sensibles aux questions d'entraide sur les projets. Ils avaient beaucoup plus de connaissances que moi dans les domaines UX et Marketing donc il y a eu beaucoup d'entraide sur cette forme-là. Tout ça se matérialise par plusieurs choses : une entraide au quotidien un peu classique et aussi par des ateliers organisés après les cours pendant la première année, que ce soit par exemple sur Sketch [logiciel de prototypage] ou sur des sujets de Google Ads et de SEO [référencement].
Dans les expériences professionnelles que tu as, beaucoup sont en France. Est-ce que tu envisages d'aller à l'étranger à l'avenir ou c'est quelque chose qui ne t'intéresse pas forcément ?
Arthur Eichelberger : J'envisage l'étranger plus tard pour le développement web. Quand exactement, je ne sais pas. C'est un souhait, mais qui n'a pas encore de plan, c'est un peu compliqué. Les pays qui me tenteraient, un peu comme tous les développeurs, c'est tout ce qui se situe en Amérique du Nord que ce soit le Canada par le biais de Montréal ou Vancouver ou même des Etats Unis par New York, San Francisco, etc.
Tu as fait beaucoup de freelance. Comment s'est passée ton organisation par rapport à tes cours et comment as-tu réussi à avoir des clients ?
Arthur Eichelberger : C'est un des grands avantages de HETIC. C'est une école qui a beaucoup d'étudiants qui travaillent dans beaucoup de secteurs et certains ont forcément besoin de développeurs pour des projets de marketing ou pour des projets de refonte du site, etc. Et c'est un peu la chance que j'ai eue, j'ai jamais besoin de faire de prospection pour acquérir des missions freelance, ça a toujours été du relationnel. C'est-à-dire que je répondais simplement aux besoins d'un camarade de promotion. Au niveau de la gestion du temps, c'est compliqué en tant qu'étudiant en alternance de concilier les deux. On se retrouve avec beaucoup moins de temps libre. Pour ma part, je travaille principalement les week-ends sur mes projets en freelance, mais il faut être très attentif à se fixer des limites.
Tu as participé à plusieurs concours où tu as gagné des médailles. Qu'est-ce que cela t'as apporté au quotidien ?
Arthur Eichelberger : J'ai participé à plusieurs compétitions, dont une qui s'appelle WorldSkills International. C'est un mouvement qui a pour but de promouvoir l'apprentissage chez les jeunes de moins de 23 ans. C'est une compétition qui est, comme son nom l'indique, internationale, et qui regroupe tout un tas de métiers et pas seulement du développement web. On parle par exemple de maçonnerie, de menuiserie, etc. et à tous ces métiers se greffent effectivement des métiers du numérique dont le métier de développeur.
J'ai participé à des sélections régionales dans la région des Hauts-de-France en mars 2018 que j'ai remporté, donc c'était avant que j'intègre HETIC. Fin 2018, j'ai remporté les finales nationales de cette compétition, donc une compétition sur trois jours qui va évaluer différentes capacités par rapport au web que ce soit du back-end, du front-end et différentes missions de design, que ce soit de l'UX ou l'UI. HETIC m'a pas mal apporté parce que j'avais des lacunes au niveau du design et, l'avantage de ce Mastère, c'est qu'il m'a permis d'avoir plus de compétences et d'être mieux armé. Suite à cette sélection nationale, j'ai intégré ce qu'on appelle l'équipe de France des métiers. C'est une équipe de France à juste titre, comme une équipe de France de sportifs, qui regroupe tous les gens qui ont fini soit premier, soit deuxième, en fonction des qualifications à la compétition nationale, et qui a pour but de représenter la France lors d'une compétition internationale, qu'elle soit mondiale ou européenne.
J'étais dans la promotion qui irait à la compétition européenne, qui aurait dû se dérouler en septembre 2020 en Autriche, mais qui malheureusement, pour des raisons de COVID, n'a pas encore eu lieu. On attend encore des informations sur le report.
Pour l'apport au quotidien, d'abord, c'est de la crédibilité aux yeux des entreprises. Ça montre en fait qu'on est vraiment intéressé par le métier. Ça montre aussi que le métier, c'est avant tout une passion. On ne s'engage pas dans des compétitions qui prennent autant de temps si on n'est pas passionné. Pour information, on peut parler dans plus de trente heures par semaine d'entraînement et de préparation, c'est quelque chose de conséquent. Et au final, ce que ça m'apporte, en plus de cette crédibilité-là, sur un point de vue technique, c'est beaucoup de compétences et de réflexion, mais aussi de l'organisation sur comment je dois organiser mes missions, mes journées aussi, parce qu'il faut être capable de faire face à des situations différentes et toujours réagir le plus rapidement possible.
Qu'est-ce qui t'a donné envie d'intégrer ce monde de concours ?
Arthur Eichelberger : Il m'a été présenté par quelqu'un qui avait déjà participé, avec lequel j'ai travaillé pendant quelques années. Il avait fini et obtenu la troisième place européenne, un plutôt beau palmarès. En fait, il m'en a parlé et au début, je n'étais pas forcément très enjoué parce que je ne connaissais pas tout simplement. Et au fur et à mesure des étapes, au fur et à mesure de ce qu'on découvre de la compétition, on s'attache.
Tu as fini ta formation à HETIC et tu es maintenant à Lydia où tu as obtenu un CDI en tant que développeur backend. Est-ce que tu peux nous parler de ce métier ?
Arthur Eichelberger : En effet j'ai obtenu un CDI chez Lydia il y a quelques semaines. Le métier de développeur backend, c'est un métier qui demande des compétences techniques, notamment en lien avec ce qui se passe sur le serveur, donc pas sur la partie où il y a l'affichage, mais plutôt sur la gestion des données, etc. En l'occurrence, on développe des technologies en PHP et Go. C'est la stack technique [les outils et langages techniques] qui est utilisée chez Lydia. On peut parler du traitement des données, de la création de données en base de données, etc.
Pour ce qui est de la journée type, c'est un métier que j'exerce depuis un peu plus de trois ans en comptant toutes les expériences en alternance. La journée type est assez simple dans les entreprises qui s'organisent en mode agile : le matin, on va avoir un daily meeting dans lequel on va expliquer ce qu'on a fait la veille, ce qu'on compte faire aujourd'hui et les points sur lesquels on est bloqués. Ensuite, beaucoup de travail pendant la journée, du travail assez classique : du développement et parfois, en fonction des jours, on a aussi des réunions qui s'intègrent au mode agile comme des rétrospectives. On peut faire des poker planning dans lesquels on va lister des nouvelles fonctionnalités et leur attribuer un score en fonction de leur difficulté entre autres.
Où as-tu effectué ton alternance et comment s'est passée ta recherche ?
Arthur Eichelberger : J'ai fait mon alternance chez Lemon Learning, une société installée à Paris et qui édite un ensemble de logiciels de formation en ligne pour le compte de gros clients. Au niveau de la recherche d'alternance, j'étais plutôt chanceux. C'est-à-dire que j'avais fait mon stage chez Lemon Learning, celui de quatrième année et j'ai eu l'opportunité de continuer avec eux. Pour la recherche du stage, ce qui rejoint la question précédente, c'est une démarche assez classique : j'ai postulé à pas mal d'entreprises, à pas mal d'offres, et ensuite, j'ai dû faire un choix et c'est sur Lemon Learning que celui-ci s'est arrêté.
Est-ce que tu es un dernier mot pour la fin ?
Arthur Eichelberger : J'aimerais parler peu plus sur mon parcours et sur mon choix du Mastère en Marketing et UX alors que j'ai une formation de développeur et que je veux travailler dans le développement. Je pense que c'est quelque chose qui est très important et qui est très bien représenté à HETIC : la pluridisciplinarité. Le fait d'être touche-à-tout, même si on est meilleur dans une majeure, en l'occurrence développement pour ma part, l'important est d'avoir des compétences dans énormément de domaines autour qui vont nous permettre d'être meilleur dans notre métier. Ce qui m'importe, c'est vraiment cette culture tech qui est forte à HETIC ainsi que la culture produit qui est très importante. C'est ce que je trouve très intéressant et c'est aussi ça qui nous différencie sur le marché du travail par rapport à d'autres développeurs qui ne seraient pas des héticiens.