Dany LEGUY, un parcours de persévérance et de motivation pour devenir ce qu'il est aujourd’hui
Venu à HETIC après quatre années en biologie, Dany LEGUY, étudiant en deuxième année du Programme Grande École, s’est trouvé un penchant pour la programmation, en parallèle de ses trois heures de piano chaque jour et de son attitude à toujours être très organisé.
Publié le 31/01/2022 — Temps de lecture 5 minPeux-tu nous présenter ton parcours scolaire ?
Au lycée, j’ai fait un BAC S puis je suis allé en médecine. Pendant deux ans, j’ai tenté le concours PACES sans grande réussite, j’avais donc perdu deux années et j’étais en plein questionnement. Ne voulant pas perdre davantage d’années, je suis parti en biologie sauf qu’il s’est avéré que je n’aimais pas ça. C’était compliqué, je me suis rendu compte assez tardivement que ce n’était pas là où je voulais aller. Et quand tu perds autant d’années, tu te remets souvent en question et te demandes ce que tu vas faire. Après de nombreuses réflexions, ce qui en est ressorti, tout simplement, c’est que j’aimais la tech, la programmation et l’intelligence artificielle.
Avais-tu déjà fait de la programmation auparavant ?
J’ai fait de la programmation quand j’étais en Terminale, j’avais pris une option qui s’appelle ISN (Informatique et Sciences du Numérique), et quand j’étais en bio, il y avait aussi une option de programmation dont le projet était l’équivalent du projet de H1 en programmation (faire un jeu RPG en Python). Je n’en avais pas fait énormément mais de ce que je voyais, j’adorais ça et j’appréciais réellement programmer.
Pourquoi tant aimer la programmation ?
Je pense que je vois la programmation comme une sorte de puzzle où on a un problème devant nous que l’on doit résoudre et où on a plein de manières de le résoudre. C’est assez libre, même si des fois c’est frustrant, je ne vois pas le temps passer. Je m'amuse à faire de la programmation.
Pourquoi avoir choisi HETIC alors que tu sembles avoir un goût plus prononcé pour la programmation ?
Pour la pluridisciplinarité, je voulais tester plein de choses. Pour l’instant je ne regrette pas mon choix. Je me suis rendu compte que je pouvais apprendre à programmer en autodidacte, donc le fait qu’HETIC manque cruellement de technique sur le plan de la programmation, en réalité, ça va, j’ai pris du recul et je l’accepte aujourd’hui.
À la suite de ce grand changement d’orientation, ta motivation vis-à-vis de tes études a-t-elle été impactée ?
Déjà il faut savoir qu’après la PACES, j’étais vraiment très mal mentalement et, niveau motivation, j’étais complètement à zéro. Je me contentais strictement du minimum, je séchais énormément de cours et pour mes partiels, je les travaillais le jour-même. Concrètement, étant donné que la biologie était un domaine que je n’appréciais pas du tout, agir comme ça était un peu normal. Mais maintenant que j’ai changé de domaine, je vois que c’est complètement différent : c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup plus ; la motivation est davantage présente.
Depuis ce nouveau départ, tu es organisé dans ton travail, comment fais-tu pour garder cette organisation ?
C’est un peu une mentalité qu’il faut prendre, je me suis basé sur plein de vidéos YouTube. Je me suis mis à m’intéresser au monde de la productivité au tout début de ma H1, j’ai découvert plein de chaînes YouTube comme Thomas Frank ou alors Ali Abdaal qui m’ont donné beaucoup de techniques de productivité et d’organisation. Techniques que j’ai par la suite essayé d’appliquer à la vie de tous les jours, et que j’ai progressivement intégré plein de notions de productivité etc.
Suite à cette organisation, par jour, tu travailles beaucoup ?
J’ai un emploi du temps très calibré de sorte à ne pas perdre de temps puisque j’ai 2H40 de trajet en plus de mes trois heures de piano. Sur le chemin de l’école, j’apprends le japonais et lorsque je rentre, il est déjà assez tard, donc je vais pratiquer le piano pour ensuite commencer à travailler vers 22H30.
En dehors d’HETIC, as-tu des passions ?
Je pratique le piano depuis 6 ans maintenant et j'y joue pendant trois heures chaque jour. C’est en effet beaucoup, mais c’est encore une fois une mentalité que j’essaie d'adopter pour m'organiser et maximiser ma productivité. Pour faire ça de manière consistante, tous les jours, sans en louper un sur une longue durée, il faut intégrer ça comme habitude ; c’est comme se brosser les dents : on ne se questionne pas,là c’est pareil, je ne me questionne jamais. Au tout début, c’est évidemment difficile, mais au fur et à mesure que l’on répète ces actions, la quantité de résistance que l’on aura par rapport à une activité va diminuer et elle va donc devenir un automatisme, et beaucoup plus facile à le faire.
Pourquoi vouloir apprendre le japonais ?
C’est arrivé sur un coup de tête l’année dernière, j’ai commencé à faire beaucoup de recherches sur comment apprendre une langue, je me suis donc dit que j’allais tester et essayer.
Et comment apprend-on une langue efficacement ?
J’utilise la méthode qui s’appelle Refold qui se base sur la notion d’immersion et de Space Repetition System (SRS) [le fait de revoir une information juste avant de l’oublier]. J’ai également un logiciel de SRS nommé Anki, c’est une sorte d’application de flashcard où j’ai des mots de vocabulaire que je revois quotidiennement.
En dehors d’HETIC as-tu des projets ?
Actuellement je suis en train de programmer un logiciel de pathfinding qui permettra de trouver son chemin le plus rapidement possible dans un labyrinthe, mais ce sera un algorithme qui trouvera le chemin pour nous-même au final.
Tout ça, c’est dans l’objectif d’acquérir des compétences de data scientist ; ce projet est, disons, l’une des premières pierres à l'édifice pour pouvoir devenir un bon data scientist plus tard.
Je pense qu'après ma troisième année du Programme Grande École, je ferai ma quatrième année dans le Mastère d’IA d’HETIC et y terminer mes études.
On sait qu’à HETIC, il y a beaucoup de projets en groupe, qu'en penses-tu ?
Les projets en groupe se terminent souvent en projet solo parce que chacune des personnes a ses spécialités. Par exemple, pour le projet de CMS (Content Management System, WordPress étant le plus connu), j’étais la personne la plus calée en programmation, c’est donc moi qui avais fait la plus grande partie du travail. C’est assez rare de trouver des projets où tout le monde travaille avec une quantité similaire.
Quelques fois tu proposes des sessions de travail hors école avec tes amis, pourquoi faire ça ?
Quand on travaille en groupe, je trouve ça plus sympa pour rester motivé entre amis. De manière générale, j’aime assez bien aider les autres et encore plus si c’est un domaine que j’aime comme la programmation, raison de plus pour les aider.