Interview

Kelly Wagnac et l’ambition d’aider les gens à devenir une meilleure version d’eux-mêmes

Kélia Siao
Kélia Siao

Jeune diplômée du Programme Grande École P2021 d’HETIC, Kelly WAGNAC revient sur son parcours rempli de projets et d’ambitions avec notamment son Instagram (@theoctober21) et sa chaîne YouTube.

Publié le 14/02/2022 — Temps de lecture 6 min

Peux-tu nous présenter ton parcours scolaire ?

Au lycée j’ai fait un bac Économique et Social et avant de l’avoir, j’ai beaucoup réfléchi sur ce que je voulais faire. J’ai toujours été passionnée par l’univers du digital et du luxe, et lorsque j’ai été prise à HETIC, j’étais contente. J’ai fait la formation Grande École en cinq ans et suite à ça, j’ai fait différents types de stages et alternance.

Pourquoi être intéressée par le luxe ?

C’est un secteur que j’apprécie depuis toute petite, je regardais beaucoup les défilés, suivais l’évolution des vêtements notamment avec les directeurs artistiques et mannequins. Je voulais travailler dans le luxe mais je ne savais pas dans quel secteur précisément surtout qu’il y a très peu de minorités  au sein de bureaux et j'aimerais faire bouger les choses à mon échelle. Étant donné qu’à côté j’aimais beaucoup le digital et que j’avais mon blog de mode (blog que j’ai arrêté puisque je fais maintenant des vidéos YouTube), je me suis dit que j’allais fusionner ces deux domaines.

Qu’est-ce qui t’as poussé à faire des vidéos YouTube ?

Tout simplement car je suis une personne très organisée. Plus je grandissais, plus je renforçais cette organisation et lorsque j’étais à HETIC, des amis m’ont conseillé d’ouvrir une chaîne YouTube. J’ai ainsi commencé à faire des vidéos et posts sur Instagram où je parlais de l’organisation. Malheureusement, sur Instagram, le format des vidéos est contraignant. De là, j’ai décidé d’aller sur YouTube, ce qui me permettait de toucher un public plus large. Au début c’était axé organisation, mais avec le temps j’ai élargi les domaines en allant vers le développement personnel et le mindset. J’ai pour ambition d’aider les gens à devenir une meilleure version d'eux-mêmes. Ça passe aussi par les moments de détente et les soirées pour mettre un équilibre entre le fait de travailler dur et aussi de se reposer et de s’amuser.

Est-ce que tu postes régulièrement du contenu ?

J’ai un planning pour chaque plateforme : je poste une fois toutes les deux semaines sur YouTube et j’essaie de poster trois fois par semaine sur Instagram et TikTok. J’ai diversifié les plateformes et contenu pour toucher un maximum de cibles, car je sais que certains n’aiment pas forcément les vidéos sur YouTube et préfèrent regarder d’autres formats. 

Comment trouves-tu l’inspiration pour tes vidéos ?

Je fais beaucoup de veille, je regarde ce qu’il se passe autour de moi et je suis des comptes sur les réseaux sociaux qui parle des sujets qui m’intéressent. Je fais aussi de l’introspection : comment je m’organise maintenant comparé à avant. Il y a également le retour de mes amis ; par exemple, certains me disaient qu’ils étaient débordés, j'ai donc fait un post pour expliquer comment ne plus l’être. C’est pour ça qu’il est important d’écouter ce qu’il y se passe autour de soi et trouver des posts et contenus pour répondre aux besoins de chacun.

Que t’as apporté la création de ces contenus au niveau professionnel ?

Lorsque je cherchais mes stages et alternance, j’en parlais à chaque fois. En effet, ils parlent énormément des soft skills et le fait d’être organisé. Ce que je fais sur les réseaux sociaux est une preuve que je développe bel et bien ces compétences et que j’arrive même à les expliquer aux autres. Après, j’ai pu faire des masterclass et des petites conférences, ce qui m’a ouvert des portes au niveau professionnel.

Quelles sont tes passions ?

Ce que je partage sur les réseaux sociaux, tout ce qui est autour de l’organisation et du développement personnel. À côté de ça, il y a aussi la partie mode, luxe, digital et cryptomonnaie. J’aime aussi la photographie que j’ai arrêtée même si j’adorais faire ça en dehors d’HETIC en photographiant des étudiants par exemple. 

Comment as-tu vécu tes années à HETIC ?

Les premières années n'étaient pas évidentes au niveau de l'intégration. Avec le temps, ça allait mieux, et puis j’ai énormément appris en règle générale. Lorsque l’on est héticien, on s’attarde beaucoup sur ce qui ne va pas. En réalité, il y a des choses sympas : voir le numérique à 360 degrés et être dans une école spécialisée change la donne. Par exemple, lorsque j’étais chez LVMH, il y avait des personnes en école de commerce qui ne connaissaient pas certaines choses ou bien avaient du mal à manager. C’était compliqué puisque ce n’était pas dans leur expertise, certes elles savaient faire d’autres choses, mais toute la partie relation entre développeurs, designers, etc. était un plus compliqué.

Tu es chef de projet digital, pourquoi ce choix ?

Au début, je souhaitais être directrice artistique ou UX/UI Designer. Mes premiers stages tournaient autour de ce domaine, mais avec le temps j’ai préféré organiser plutôt qu’exécuter. Je préfère être dans la partie relationnelle, parler directement avec les clients et directeurs. Un stage où j’étais product designer s’est très mal passé, au bout de deux mois j’ai décidé de partir. C’est à ce moment-là que j’ai testé la gestion de projet avec mon nouveau stage, et que j’ai adoré.

Pourquoi t’être lancée en tant que freelance ?

D’un côté, je voulais avoir de l’argent de poche et d’un autre côté, je voulais renforcer mes connaissances en dehors du cadre scolaire. 

Le fait de faire des projets freelance permet de renforcer ses compétences, d’être avec des clients réels mais aussi de gagner en confiance.

Comment est-ce que tu as fait pour te faire connaître en tant que freelance ?

Au début, je travaillais uniquement pour mon frère qui avait lancé son entreprise. Ensuite, c’était du bouche-à-oreille et surtout dans mon église où il y avait beaucoup de gens qui lançaient leur entreprise (photographe, vidéaste, etc.) J’ai ainsi pu faire des applications pour des entreprises ou encore des shootings pour des mariages.

Arrivais-tu à bien gérer la freelance et l’école à côté ?

Oui, puisque j’étais bien organisée. J’arrivais à cadencer lorsque je voyais qu’on avait 7 projets scolaires, je ne m’amusais pas à prendre 7 projets freelances à côté. Dans la vie, il faut faire des concessions, il y a des moments où je limitais les sorties et les soirées, mais c'était clairement un mal pour un bien.

Est-ce qu’il y avait des matières que tu n'aimais pas ?

Au début, j’étais forte en design et en dev, avec le temps le dev est devenu compliqué. Je travaillais énormément dans ce domaine mais je n’avais pas de bonnes notes car je savais que ce n’était pas fait pour moi. J’aimais aussi le design d’interface. D’ailleurs, je trouve qu’on néglige beaucoup le design dans la mesure où beaucoup pensent que les designers décident sans réfléchir or, il y a toute la partie recherches utilisateurs à faire et différentes méthodologies à apprendre et à utiliser.