“La 3D permet de rendre son imagination et sa créativité réelles”
Arrivé à HETIC après une reconversion dans la 3D, Jeremy Perez, étudiant en fin de cursus du Bachelor 3D Temps réel, revient sur son parcours à HETIC, une formation qui lui a permis de s’affirmer dans un domaine qu’il ne connaissait alors que très peu.
Publié le 18/10/2022 — Temps de lecture 4 minPeux-tu nous présenter ton parcours ?
Avant d’arriver à HETIC, j’ai étudié les langues afin de travailler dans l’éducation nationale, métier que j’ai exercé pendant trois ans. Cependant, je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas et j’ai décidé de me reconvertir professionnellement en cherchant un domaine qui me correspondait mieux. J’ai alors intégré le Bachelor 3D Temps réel il y a trois ans, formation que j’ai aujourd’hui terminée et que je finalise avec un stage.
La 3D est quelque chose d’assez niché, pourquoi avoir fait ce choix ?
J’étais déjà quelqu’un de créatif et j’aimais beaucoup faire des activités manuelles. Pendant que j’étais à la FAC de langues, je me suis acheté une imprimante 3D et c’est comme ça que j’ai découvert cet univers. Avec la 3D, on peut s’orienter vers beaucoup de secteurs différents : les jeux vidéo, le cinéma, l’architecture, l’industriel, etc. Cette diversité d’options est quelque chose qui m’a beaucoup plu, car je savais que je n’allais pas m’ennuyer. La 3D permet de rendre mon imagination et ma créativité plus réelle.
Est-ce que tu te destines à quelque chose de particulier dans le domaine ?
Mon but principal est de devenir freelance, créer mon entreprise et proposer des services innovants, mais pour cela, j'aimerais d’abord acquérir de l’expérience au sein d’entreprises notamment. Actuellement, je suis en stage dans une entreprise de communication spécialisée dans la réalité augmentée dans laquelle j’apprends énormément et qui m’ouvre de nombreuses de portes.
Quels sont les différents cours que tu as pu avoir à HETIC ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, nous n’avons pas uniquement des cours de 3D. Ce que j’ai beaucoup aimé à HETIC, c’est que nous avions aussi un accompagnement pour avoir un meilleur aperçu du monde du travail, c'est-à-dire des cours d’expression orale, des accompagnements professionnels, des cours de culture de l’image et d’histoire de l’art.
Tu as dit que tu étais en stage, quelles sont les missions que l’on peut avoir lorsque l’on fait un Bachelor 3D ?
À HETIC, on nous a enseigné la 3D Temps Réel, c’est une 3D beaucoup plus réfléchie et légère en termes techniques que le cinéma par exemple (qui possède beaucoup de contraintes et qui fabrique l’image après). Mais à côté de cet enseignement, on nous a introduit à plusieurs autres secteurs pour avoir un aperçu global du métier : la programmation, l’animation, les textures.
Tout cela dans le but d’être des infographistes 3D polyvalents. Ce qui fait qu’aujourd’hui dans mon stage, on peut me donner des missions d’animation, de programmation, de modélisation, etc. et je saurai les réaliser.
Est-ce qu’un projet en 3D prend du temps à être réalisé ?
Comme tous les métiers ça prend du temps, mais après tout dépend de la mission. Par exemple, nous avons eu un projet en groupe de 15 de trois semaines dans lesquelles nous devions réaliser une production de A à Z : il fallait avoir l’idée, répartir les tâches et puis réaliser la 3D.
Individuellement parlant, aujourd’hui, je peux réaliser un personnage statique avec sa texture en une à deux journées. Tout ceci est l’accumulation d’entraînement, on prend la main avec le temps, mais il faut aussi savoir développer son propre style.
©Jeremy Perez
Tu as parlé de projets à 15, comment s’organise-t-on lorsque l’on est autant ?
Au départ, on va choisir un leader, une personne qui va avoir un aspect global du projet et ensuite, on va attribuer des leaders de chaque secteur de conception (la modélisation, la texture). C’est grâce à la vision générale de ces personnes que l’on va réussir à bien s’organiser. En général, on travaille par rapport aux atouts de la personne, ses préférences. Lorsque l’on est avec ses camarades, c'est plus facile, mais lorsque l’on est en entreprise, on sait directement où aller puisque l’on a été recruté pour ce que l’on fait de mieux.
Un conseil pour une personne qui aimerait se lancer dans la 3D ?
Aujourd’hui beaucoup de jeunes qui jouent à des jeux vidéo veulent faire de la 3D pour en réaliser, mais je conseillerai de s’enlever cette idée de la tête car la 3D ne concerne pas uniquement les jeux vidéo, c’est tout un tas de secteurs qui sont intéressants à découvrir.
Il faut aussi garder en tête que même si l’école nous apprend des choses, c’est quelque chose qu’il faut travailler de son côté et être passionné. Les technologies et logiciels évoluent constamment. On apprend des choses à l’école qui seront différentes lorsque l’on sera diplômé car les logiciels auront connu 3-4 mises à jour. C’est un domaine où tu ne peux pas perdre la main : c’est comme le dessin, il faut s’entraîner.