“Raviver la fierté d'être héticiens”
Il est des leurs. Les termes Esprit HETIC, horizons fondamentalement différents, et expérience formatrice lui viennent naturellement à la bouche. Passé pendant 3 ans par l'université d'Orléans, Travis de Rogez est aujourd'hui un étudiant en première année de la nouvelle promotion de la formation Grande École, la P2025. Il vient aujourd'hui nous raconter sa première rentrée à HETIC, et notamment faire le journal de bord de sa première semaine intensive, riche d'enseignements.
Publié le 9/11/2020 — Temps de lecture 6 minC'était le saut dans l'inconnu. Ce lundi 05 octobre dernier, les étudiants du programme Grande École d'HETIC font leurs premiers pas sur le campus, à Montreuil. C'est sans aucune réelle idée de ce qui allait se passer, mais avec quelques visages déjà familiers, grâce aux rencontres de pré-rentrée organisées précédemment, que les étudiants se retrouvent. Amphithéâtre, discours de bienvenue, premier contact avec le Directeur Général de l'école, présentation du corps enseignant, présentation des différentes associations et une annonce. Dès le lendemain, un projet intensif. L'impression de ne pas savoir nager et d'être lâché en pleine mer. C'était sans compter les précieux conseils de Gabriel Avedikian [lire son interview sur HETIC Newsroom] et d'Hélène Linglet.
Travis, que penses-tu de ta première journée à HETIC ? Heureux ?
En effet, j'en garde un très bon souvenir. Cette première journée a été très claire, basée sur la transparence, le respect des consignes sanitaires et le sentiment de ne plus être lycéen, mais bien d'être considéré comme un jeune professionnel. On a pu avoir un aperçu de la manière dont allait se dérouler l'année, des différents outils mis à notre disposition et des différentes associations. Cette première rencontre a posé le cadre. À vrai dire, on a vraiment ressenti un "Esprit Héticien". Tout ça avant la fameuse annonce d'un projet intensif qui commence dès le lendemain, 9 heures.
En quoi consistait ce projet intensif ? Étiez-vous guidés ?
Je tenais d'abord à le préciser, toutes les mesures nécessaires ont été prises par l'école afin de nous permettre de réaliser ce projet de 2 semaines totalement en présentiel. Et lorsque l'on vient de l'université, c'est un point extrêmement positif.
Nous étions confrontés à la problématique suivante : Quelle serait l'expérience idéale d'une rentrée à HETIC ?
Au premier abord, c'est assez étrange. Cela implique en temps normal une forte prise de recul, de l'expérience, et du vécu. Cela peut même paraître déroutant. C'était avant de rencontrer Hélène Linglet (pour la gestion de projet) et Gabriel Avedikian (pour le côté Design Thinking - UX & UI) qui ont été d'excellents accompagnateurs tout au long de notre projet, avec des conseils précieux et avisés. Nous avons appris en faisant.
Lorsque l'équipe a fait face à la problématique “Quelle serait l'expérience idéale d'une rentrée à HETIC ?", ils ont décidé de s'orienter vers l'intégration et l'accompagnement de nouveaux héticiens. Leur solution ? Le site Magn'HETIC. Trouver un parrain, une aide, ou avancer sur un problème administratif, tout y est centralisé. (© DR)
Quels étaient les facteurs à prendre en compte pour mener à bien ce projet ?
Il y en avait plusieurs. La crise sanitaire évidemment. Lorsque l'on doit réfléchir ensemble à une rentrée "idéale", on ne peut pas, ou du moins on ne peut plus, laisser de côté ce facteur. Mais il faut évidemment prendre en compte l'esprit HETIC, car cet esprit-là est d'une valeur inestimable.
Ce projet t'as surpris sur le coup. Maintenant que tu as quelques semaines de recul, quel est ton avis ?
Ce projet n'avait finalement rien d'étonnant. Dans une école comme HETIC, c'est la norme que de donner la parole aux étudiants. Pourquoi ne pas le faire dès la rentrée ? Il y avait derrière tout cela un réel but de prospection, une volonté de s'ouvrir aux étudiants d'années supérieures pour leur poser des questions afin d'obtenir des verbatims. Je tiens à remercier fortement le Bureau Des Étudiants, Euphoria, qui a été extrêmement disponible pendant ces moments d'échanges. Imaginer l'esprit HETIC sans avoir réellement été dans le bain a été un défi, mais aussi un plaisir.
Tu dis que vous n'avez pas eu de cours avant ce projet intensif mais avez-vous pu obtenir des apports théoriques quand-même, pendant ces 15 jours de projet intensif ?
Les intervenants ont évidemment joué un rôle majeur, cependant aucun cours magistral. Uniquement des échanges avec eux, des apports théoriques au groupe par groupe. Toutes les connaissances propres à chaque personne du groupe (formés aléatoirement selon leur profil - comme il est coutume à HETIC depuis de longues années) étaient stimulées et mises en avant. Nous avons notamment découvert le système de “MindMap”. L'expression de ces connaissances a été favorisée par le fait que toutes les formes de rendus étaient possibles et valables ! Nous ne partions pas avec les mêmes bases mais la démarche était le plus important. La forme était secondaire.
Suite à une approche “Design Thinking” l'équipe de Travis est allée jusqu'à repenser l'Intranet, outil très connu et utilisé par tous les héticiens. (© DR)
Quelles sont les différentes émotions que tu as ressenties pendant ces deux semaines ?
En premier, mis à part la surprise évidemment, c'est le stress.
Avec l'ensemble de mon groupe, on avait décidé de partir sur une application. On avait donc pensé à plusieurs idées, suite à la récupération de bons nombres de verbatims. On avait préparé une maquette, plutôt content. Dans la semaine, plusieurs entretiens étaient prévus avec Gabriel Avedikian pour faire des points. Lors de cet entretien et après une analyse de notre maquette, il nous a posé plein de questions à base de "Pourquoi ce choix ?", "Pourquoi cet angle là ?". Et lorsque l'on (l'ensemble du groupe) s'est rendu compte que l'on était dans l'impossibilité de nous justifier, on a compris que nous n'étions pas dans la bonne forme !
Ensuite un vent de panique lorsque la “deadline” approchait. Nous devions fournir plusieurs livrables pour la présentation finale. Il fallait quand même les soigner un minimum. Nous avions séparé les tâches au sein de notre groupe : design des maquettes, rédaction sur les différents livrables. Personnellement, je me suis positionné (sans m'imposer aucunement !) au poste de chef de projet. Je me concentrais sur l'avancée du projet, m'assurer que l'ensemble avançait dans la bonne direction, et en touchant à tout, là où il fallait, au moment où il fallait.
Et enfin, le sentiment de plaisir. Le plaisir d'être directement considéré comme des vrais professionnels lors de la soutenance, ce qui est très valorisant. À aucun moment nous nous sommes avancés comme étant étudiants. Nous avons soutenu face à un jury, certains membres du BDE et certains intervenants à HETIC. C'était un vrai plaisir et un vrai soulagement. Ce projet a finalement permis de raviver la fierté d'être Héticien. Magn'HETIC est né.
Logo animé de Magn'Hetic, projet conçu de toute pièce par Travis et son équipe. (© DR)
Lors de la présentation finale, François Pumir, qui a joué un rôle majeur dans l'organisation de cette session de projet intensif, a proposé à ce groupe la mise en place, dès l'année prochaine, de leur proposition. De quoi améliorer la vie à l'école, par ceux qui la vivent.